Voyage à Burgos. Espagne

Burgos. 18, 19, et 20 Avril 2024. Pierre et Didier. Avion PA28

La météo est volage : une expédition prévue vers Friedrichshafen la Suisse et l’Italie s’est transformée en un tour du sud de la France et du Nord de l’Espagne.

Le jeudi 16 avril, Chavenay - Biscarosse par une météo correcte. Rapidement, une fois les zones A de Paris passées, un passage on top au niveau 65 tout droit jusqu’à La Rochelle où le contrôle nous fait descendre pour gérer un IFR en approche.

Puis vol vers le sud le long de la côte avec une couche de nuages qui s’abaisse progressivement. Au sud d’Arcachon, nous descendons jusqu’à 800 pieds / sol pour traverser un petit « front » avec grain. Puis nous restons à 1000 pieds / sol sous les zones de Cazaux actives. Passage de 2 chasseurs en-dessous et d’un autre au-dessus ! Puis arrivée à Biscarrosse. Plateforme active avec plusieurs ULM et les avions-école de l’ENAC. Déjeuner rapide au restaurant sympa adjacent au terrain. Malheureusement nous n’avons pas le temps d’aller visiter le musée des hydravions situé à 5 km.

Biscarosse + Burdos. Avitaillement complet pour éviter un ravitaillement en Espagne, activation du plan de vol et départ vers l’Espagne. Ciel dégagé sur la mer mais les Pyrénées sont complétement accrochées. La côte basque bien visible

Avant la TMA de  Santander, passage on top et virage vers le sud en direction du Burgos. Traversée calme vers Burgos. Un peu de difficulté pour trouver les fréquences d’information de trafic en dehors de zones contrôlées.

Progressivement la couche se déchire et l’approche sur Burgos ne présente pas de difficulté. Par contre difficultés de communication avec la tour qui n’a pas notre plan de vol et qui monte sous pression car incapable de nous localiser à l’arrivé dans le circuit (pas de radar ? ), et nous qui confondons le taxiway C (ancienne piste claire) avec la piste 04 (noire) presque parallèle à droite. Puis une fois posés et vitesse contrôlée, sortie par le taxiway C qui est très long et qui ne conduit pas au terminal. Donc demi-tour au bout et remontée de la piste pour sortir par B et aller au parking GA (20mn de roulage !). Accompagnés par la sécurité vers le bureau des opérations (très sympas) et taxi vers le centre-ville du Burgos. La température est basse (élévation 2960 pieds et vent fort). Visite du centre-ville et de la cathédrale, magnifique et entièrement rénovée.  Evidemment pas un restaurant ouvert avant 20h !

Le vendredi 17 Avril.  Burgos - Perpignan. Retour à l’aéroport de Burgos en taxi et bureau des opérations pour le plan de vol. C’est ce document qui permet d’accéder au parking. Découverte du PA28 couvert de gelée blanche très épaisse. Heureusement le soleil est là. Une fois qu’un coté est fondu, on tourne l’avion pour dégivrer l’autre côté. Grosse activité d’une école de pilotage internationale. Pas de tour avant 10h30.

Puis vol vers l’Est le long des Pyrénées enneigées au loin. A l’arrivée vers la côte, le contrôle de Barcelone nous contraint à passer sous les TMA. Visiblement pour ne pas avoir à gérer des VFR dans ses zones.

Puis remontée au Nord le long de la côte jusqu’à Perpignan. Du monde à l’approche, et du monde en tour de piste avec les pistes 13 et 15 actives simultanément. Difficile d’avoir le contact avec le contrôleur. Changement de QFU au moment où nous sommes travers du terrain, donc contournement de Perpignan par le sud pour récupérer la vent arrière main droite piste 13. Puis en finale on a les deux pistes en vue avec peu de différence d’orientation, confusion possible. Puis, une fois posés, nous devons remonter une partie de la piste 13 pour reprendre les taxiways R, L et K vers le parking AG. Ce n’est pas le pays des matins calmes !

Le restaurant est fermé et nous nous contentons de nourriture emballée sous plastique dans le terminal.

Perpignan - Cuers. C’est dans le terminal que nous remplissons le formulaire d’arrivée (impossible de payer les taxes sur place), cela permet de récupérer le code d’accès au parking AG. Au départ, fréquence très occupée, remontée de la piste 15 et virage à gauche dès le décollage pour éviter le survol de Perpignan.

Commence alors le transit le long de la côte. Il y a du mistral donc le temps est clair. Très belles vues sur les salines de couleur rouge. La grande bleu à droite et, les villes et plages célèbres à gauche. Pas de difficultés pour naviguer mais des cheminements imposés avec des altitudes max et /ou mini et des changements de fréquences très fréquents.

Au travers de Marseille, gros mistral de 30 kt et rafales à 45 kt, cela secoue. On tourne après Hyères vers Cuers où on arrive dans les turbulences, heureusement le vent est dans l’axe. Un accueil par une personne très serviable qui a son bureau à l’entrée de la zone civile, et qui gère les taxes et l’essence. On appelle un taxi pour aller à l’hôtel.

 

Samedi 20 avril. Cuers - Aurillac. Retour au terrain avec le même taxi. Le vent est très fort dans toute la vallée du Rhône. On choisit donc de prendre de l’altitude dans la cuvette par une verticale terrain avant de franchir le relief, de prendre une route nord jusqu’à Sisteron pour trouver une zone avec un mistral plus faible pour traverser le Rhône. Plein des réservoirs et décollage. Cela secoue fortement, quand on se rapproche des reliefs on monte le plus haut possible pour échapper un peu aux turbulences et on se retrouve au niveau 105. Malgré cela on subit de ascendantes et descendantes de plusieurs centaines de pied très puissantes. Heureusement le moteur est turbocompressé et tire encore à ces altitudes. Traversée du Rhône à Montélimar puis directe vers Aurillac pour échapper à une zone nuageuse dans le nord-est et le centre. Traversée avec un vent plus calme. Belle vue sur les monts du Cantal avec un peu de neige.

Etape à Aurillac pour respirer un peu et changer de pilote. Malheureusement le restaurant est fermé. La base en piste 33 est proche du relief et la finale est bien pentue (7%). Mais la piste est longue et en montée, donc pas de difficulté.

Aurillac - Chavenay. Décollage pour la dernière branche. Passage par Limoges pour contourner le mauvais temps. On commence par un vol on top mais dans la crainte d’une soudure de la couche, on repasse en dessous où l'on trouve évidement de l’air humide avec une visibilité plus faible et des turbulences.

 

Arrivée à Chavenay après 6 étapes, 1 353 NM et 15 heures de vols.